Cycle de conférences Épistémologie et communication scientifique #3 : Sciences participatives et co-construction des savoirs

Depuis quelques années, les sciences participatives, parfois aussi appelées sciences citoyennes, connaissent un développement croissant, attesté par de nombreuses revues scientifiques et un intérêt grandissant de la part des professionnels de la culture scientifique. Nées dans le champ des sciences naturelles avec les recensements des espèces animales et végétales, elles ont été remises au goût du jour avec les périodes de confinement successives, permettant à des non-scientifiques de s’investir dans la génération de données pour la recherche à travers plusieurs programmes nécessitant la participation citoyenne, à portée parfois internationale. Aujourd’hui étendus aux sciences sociales, ces programmes trouvent des implications plus larges que le recensement, en lien avec les changements environnementaux et sociétaux qui nous touchent.

Ce rapport plus flou entre savants et population implique de nouveaux paradigmes de co-construction des savoirs. Comment ces pratiques généralisées impactent-t-elles les savoirs et notre conception de ce qu’est le savoir scientifique ? Par quels mécanismes cette mobilisation épistémique agit-elle sur les prises de conscience citoyennes ? De quelle manière ces effets irriguent-ils la pensée et les discours sur les grands enjeux actuels ? Comment prendre en compte ces (r)évolutions dans les métiers de la médiation et de la communication scientifiques ?

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