Les plantes en droit de la santé
Les plantes qui soignent, les plantes qui tuent ; entre remède et poison
Une conférence de Bruno Py, Professeur de droit privé et sciences criminelles, Université de Lorraine-IFG.
Depuis la nuit des temps l’être humain utilise les plantes qui l’entourent pour se nourrir, se vêtir, fabriquer des outils ou faire du feu. L’observation et l’expérience ont permis de repérer que certaines plantes avaient des effets sur le corps humain et la santé. Dès lors, des végétaux ont été utilisés soit par voie orale (alimentation, boisson, tisanes, infusions, poudres etc.) soit par voie externe (frictions, fumigation, inhalations, cataplasmes, massages etc.). L’antiquité égyptienne, grecque ou romaine connaît de nombreux traités décrivant des plantes « médicinales ». Le terme « phytothérapie » (du grec phytos, « plante », et therapein, « soigner », est introduit dans la première moitié du XXe siècle par le médecin français Henri Leclerc.
Sur le plan juridique, il apparaît très tôt que le maniement des plantes peut être selon les cas bénéfique ou toxique d’où l’émergence d’une législation sanitaire réservant le monopole de la vente des remèdes aux pharmaciens. Cette conférence abordera le cadre juridique applicable aux usages des principes actifs contenus dans les plantes à l’heure où beaucoup pensent qu’un produit à base de plante est forcément sain et sans risque, il sera démontré que si la plante peut soigner, elle peut tout aussi bien tuer. C’est pourquoi nous verrons la plante qui soigne soit du fait d’une croyance soit du fait de la science avant d’étudier la plante qui tue soit lentement (la drogue) soit rapidement (le poison).
Informations pratiques :
- Le mercredi 19 juin à 15h
- Entrée libre dans la limite des places disponibles
De 15:00 à 16:30